© CDHS - SAINT-CLEMENT - 2019
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Bienvenue
sur l’Espace de…
« Joson et La Poux »
De
1914
à
1918,
ce
conflit
a
opposé
en
deux
systèmes
d’alliance
(Triple-Alliance,
avec
l’Allemagne
et
l’Autriche-Hongrie
notamment,
et
Triple-Entente,
avec
la
Grande-Bretagne,
la
France,
la
Russie)
la
plupart
des
nations
européennes,
auxquelles
sont
venus se joindre les États-Unis, la Chine, le Japon et plusieurs États sud-américains. Il a fait quelque dix millions de morts.
Les
causes
du
conflit
sont
diverses
et
résident
dans
l’expansion
économique
et
navale
de
l’Allemagne,
notamment
au
Proche-Orient,
dans
l’antagonisme
germano-slave
dans
la
péninsule
Balkans
et
dans
la
course
aux
armements
conduite
par
les
deux
blocs,
la
Triple-
Alliance et la Triple-Entente.
La
cause
qui
déclenche
le
conflit
par
l’enchaînement
des
alliances
est
l’assassinat
à
Sarajevo
de
l’archiduc
François-Ferdinand
d’Autriche
et
de
son
épouse
par
un
nationaliste
serbe
de
Bosnie
le
28
juin
1914.
Après
la
bataille
de
la
Marne
et
la
Course
à
la
mer,
le
front
ouest
se
stabilise
d’Ypres,
en
Belgique,
à
la
frontière
suisse.
Pendant
quatre
ans,
les
tentatives
de
percées
(
Somme,
Verdun)
de
part et d’autre du front entraîneront de nombreuses pertes humaines.
Les
conséquences
immédiates
du
conflit
sont
des
destructions
massives,
des
difficultés
de
ravitaillement,
une
monnaie
incertaine,
chez
les
vainqueurs
comme
chez
les
vaincus.
En
outre,
il
voit
l’effondrement
des
empires
russe,
austro-hongrois,
allemand
et
ottoman,
et soulève la question des minorités.
Le traité de Versailles, qui y met fin, porte aussi en lui les germes de bien des maux
du
XXème
siècle
:
dans
le
camp
des
vaincus,
il
génère
des
frustrations
qui
alimenteront
le
second
conflit
mondial
de
ce
siècle.
En
revanche, deux nations sortent bénéficiaires de cette guerre : les États-Unis et le Japon.
4 décembre 1914
Ma bien chère Lucie,
Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé.
Voici pourquoi :
Le 27 novembre, vers 5 heures du soir, après un violent
bombardement de deux heures, dans une tranchée de
première ligne, alors que nous finissions la soupe, des
Allemands se sont amenés dans la tranchée, m’ont fait
prisonnier avec deux autres camarades. J’ai profité d’un
moment de bousculade pour m’échapper des mains
des Allemands. J’ai suivi mes camarades, et ensuite, j’ai été
accusé d’abandon de poste en présence de
l’ennemi.
Nous sommes passés vingt-quatre hier soir au Conseil de
Guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je
ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un
exemple. Mon portefeuille te parviendra avec ce qu’il
y a dedans. (..)
Je meurs innocent du crime d’abandon de poste qui m’est
reproché. Si au lieu de m’échapper des Allemands,
j’étais resté prisonnier, j’aurais encore la vie sauve. C’est la
fatalité.
Ma dernière pensée, à toi, jusqu’au bout.
Henry Floch